samedi 24 mai 2008

Bahreïn veut abolir les peines de prison pour les infractions à la loi sur la presse

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Le gouvernement bahreïni a annoncé dimanche un projet de loi abolissant les peines de prison pour les infractions à la loi sur la presse dans ce petit pays du Golfe, engagé dans un processus d'ouverture.

Selon l'agence officielle Bna, les journalistes reconnus coupables de délits de presse ne seront plus passibles de peines de prison, en vertu du projet de loi amendant le code de la presse, approuvé en conseil des ministres lors de sa réunion hebdomadaire.
Ce projet, qui devra être soumis à l'approbation du Parlement, "abroge totalement les peines de prison à l'encontre des journalistes", prévues dans l'actuel code de la presse et des publications, en vigueur depuis 2002.

Ce code prévoit des peines de prison ou une amende pour "insulte au roi", atteinte à la foi islamique, à l'unité du peuple, incitation à renverser le gouvernement ou autre action mettant en péril la sécurité de l'Etat.

Selon Bna, l'amendement concerne aussi "toute personne qui exprime (dans un média) une opinion ou une critique dans le cadre des restrictions et des conditions (prévues) pour l'exercice d'un tel droit (...) afin de préserver la spécificité du régime politique et les fondements du royaume", en référence à la nature monarchique du régime bahreïni.

L'amendement lève par ailleurs "la censure préalable exercée sur les publications locales", mais il "la maintient sur les titres de la presse étrangère" distribués à Bahreïn, a indiqué Bna.
Cette mesure a été annoncée dans la foulée de la célébration samedi de la Journée mondiale pour la liberté de la presse.

Bahreïn, un petit archipel du Golfe, est engagé depuis 2001 par un processus d'ouverture politique, sous la houlette du roi Hamad ben Issa Al-Khalifa, qui avait avait accédé au trône à la mort de son père en 1999.

source : AFP, Numedya.com